L’été est finalement arrivé et l’équipe de la section Musique du Daily Mars est partie se faire implanter des souvenirs de vacances factices chez Rekall ou effectuer une retraite de méditation Jedi sur Dagobah. Mais nos sympathiques rédacteurs vous ont laissé leur collection de capsules temporelles pour que vous puissiez vous faire une idée de ce à quoi le monde de la musique ressemblait il y a 10, 20, 30 ou 40 ans.
Chaque mercredi de cet été, le Daily Mars vous propose un dossier en deux parties. Dans chaque second chapitre, nous faisons un petit retour en arrière sur une bande originale de film (et un morceau en particulier) emblématique des années 1976, 86, 96 et 2006. Pour poursuivre cette saga estivale, prenons un peu de hauteur avec Top Gun, réalisé par le regretté Tony Scott, sorti le 17 septembre en France. Revenons tout d’abord sur le thème principal du film (Top Gun Anthem), composé par l’Allemand Harold Faltermeyer et le guitariste américain Steve Stevens. Puis ce sera au tour de la chanson Take My Breath Away de passer dans notre baladeur. Attention, ça va envoyer du brushing dans le F-14 !
Pour se rafraîchir la mémoire, voici le pitch du film. Maverick (Tom Cruise) et Goose (Anthony Edwards) sont envoyés à Top Gun, l’école d’élite de l’aéronavale américaine. Là, ils perfectionneront leurs techniques de pilotage et de combat aérien. Très vite, le jeune Maverick se retrouvera en compétition avec Iceman (Val Kilmer) pour la première place au classement.
Envoie les doigts Steve !
L’instrumental Top Gun Anthem a été découpé pour être présent plusieurs fois dans le film. Il pose une esthétique sonore dès l’introduction et annonce une bande originale pile-poil dans son époque. On a droit à la totale avec moult renforts de synthétiseurs, boîtes à rythmes et guitares électriques saturées au son typiquement californien des années 80. Des passages du morceau sont aussi audibles lors des plans magnifiant les F-14 et autres porte-avions, filmés souvent au ralenti d’ailleurs. Mais c’est lors de l’empoignade virile finale où tout le monde devient les meilleurs amis du monde, avec sourire éclatant Colgate style de rigueur, que la partie jouée à la guitare explose. La boucle est bouclée.
Deux artistes ont été réquisitionnés pour écrire et interpréter cette musique.
Harold Faltermeyer est connu à l’époque pour son style synthpop et s’est fait remarqué du grand public et de la profession par l’excellent (et maintenant culte) thème du Flic de Beverly Hills sorti en 1984, Axel F.
Steve Stevens est quant à lui un guitariste surtout réputé pour son brushing imposant et magnifiquement travaillé dans le clip Top Gun Anthem… non, je m’égare là !… Il est surtout réputé, donc, pour son association avec Billy Idol et sa participation en 1988 sur la chanson Dirty Diana de Michael Jackson. Lors du solo final du thème, on est face à du Eddie Van Halen pur jus, obligatoire dans cette décennie. Et pour parfaire le tout, on a bien sûr droit au tapping de rigueur (technique guitaristique qui consiste à taper sur les cordes avec ses doigts).
Tu b… danses ?
Leurs regards se croisent puis se détournent soudain. Il prend son courage à deux mains et l’invite à danser. Les corps se touchent pour la première fois lors ce slow maladroit. Soudain, un baiser volé… qui se transforme en étreinte libératrice. Leur histoire amoureuse commence alors. Take My Breath Away vient tout juste de retentir dans cette boum des années 80.
Cette chanson symbolisant l’idylle entre Maverick et Charlie (Kelly McGillis) va être un véritable carton mondial dans les charts. La France n’y échappera pas. Elle est composée par le duo Giorgio Moroder/Tom Whitlock et interprétée par le groupe de new wave américain Berlin. La très belle voix de la chanteuse Terri Nunn et la mélodie imparable qu’elle interprète vont hisser le titre jusqu’à l’Oscar de la meilleure chanson originale en 1987.
Les films et leurs partitions en cet été 1986
Dans Aliens, le retour, James Cameron fait dézinguer un nid de grosses bébêtes à une Sigourney Weaver rageuse. Elle est accompagnée par la musique de feu James Horner.
La Mouche de David Cronenberg (et non pas La Mèche de David Kronenbourg…merci Les Nuls !) fait faire des cauchemars aux Américains et révèle l’acteur Jeff Goldblum. La partition musicale est assurée par Howard Shore, fidèle du réalisateur, qui deviendra plus tard le compositeur des trilogies Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit de Peter Jackson.
Au Japon, le studio Ghibli sort le 2 août sur les écrans Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki. La magnifique musique de ce film d’animation est l’œuvre de Joe Hisaishi, compositeur attitré du réalisateur. C’est grâce au succès du Voyage de Chihiro et de Princesse Mononoké que le film sortira enfin en France en 2003.
Bonus
De 1978 à 1988, l’émission Récré A2, diffusée sur Antenne 2, émerveilla toute une génération d’enfants et propulsa son animatrice vedette Dorothée au rang d’idole de la jeunesse. Un des intervenants régulier n’était autre que le dessinateur et regretté Cabu. Nous pensons à lui en regardant le générique qu’il avait réalisé pour ce programme.
La première partie de ce dossier, écrite par Aymeric Barbary, est à lire ici.
Rendez-vous mercredi prochain pour la suite de Et 6 l’été m’était conté, consacrée cette fois à l’année 1996.